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Le tirage au sort de la discorde

  • Photo du rédacteur: La Ligne 3
    La Ligne 3
  • 30 nov. 2019
  • 2 min de lecture

Avant même d’avoir lancé les hostilités, l’EURO 2020 fait controverse. En cause, son tirage au sort énigmatique qui ne laisse aucun suspens sur les potentiels adversaires des 24 nations, qui prendront part au tournoi dès le 12 juin prochain. On ne remerciera jamais assez Michel Platini pour avoir organisé un « road trip » européen, n’ayant ni queue, ni tête.


Qui a eu l’inspiration d’organiser ce championnat d’Europe dans 12 pays différents et de former les groupes en fonctions des stades ? Cette idée saugrenue viendrait de Michel Platini, ancienne gloire de l’équipe de France, attaquant de légende de la Juventus et trois fois lauréats du ballon d’or. Rien que ça.


Pour l’ancien président de l’UEFA, le but est de fêter les 60 ans de cette instance de football, en organisant l’EURO à travers toute l’Europe pour que le vieux continent vibre au rythme du ballon rond tout l’été. L’intention est louable, originale, mais décider à l’avance des groupes en fonctions des villes participantes c’est peut-être pousser le bouchon un peu loin ? Le but premier d’un tirage au sort est de découvrir avec joie si notre patte de lapin nous a porté chance ou si elle nous a fait défaut. Avec cette méthode territoriale planifiée, la saveur de découvrir par « hasard » les potentiels adversaires n’existe plus. Cela donne un sentiment de domination de certaines nations, qui en jouant une ou deux fois à domicile auront l’avantage du public, du stade et de l’ambiance.


Prenons l’exemple de la Belgique qui n’a pas pu offrir un stade aux Diables Rouges pour disputer ce tour d’Europe, à cause des délais de construction non respectés et de l’incessante dispute entre les Wallons et les Flamands qui n’ont même pas pu s’unir autour du football. Le tirage au sort aura lieu samedi à Bucarest (18 heures) et la majorité des équipes connaissent déjà leur programme du tournoi. Beaucoup de nations se déplaceront inutilement samedi et ne tireront aucun enseignement de cette soirée.


L’unique suspens, s’il y en a un, sera de savoir quel pays devra se taper le déplacement jusqu’à Bakou qui se trouve à l’opposé de l’Europe, mais bon, nous ne sommes plus à une surprise près. Il n’y a plus qu’à espérer que le président de la FIFA Gianni Infantino ne trouve pas ce concept amusant, auquel cas les prochaines coupes du monde risquent d’être interminables. Il va déjà falloir se farcir 48 équipes en 2026, si l’on commence à jouer dans 3 continents différents, on n’est pas sorti de l’auberge les amis.



Alexandre Degryse

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