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Les Fleurs du Malt

  • Photo du rédacteur: La Ligne 3
    La Ligne 3
  • 11 déc. 2019
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 12 déc. 2019

Les Fleurs du Malt


Jacques Brel l’a chantée, elle accompagne toutes nos soirées… la bière est à la Belgique ce que le vin est à la France. Si l’on ne peut se targuer d’avoir le plus grand nombre de références (5000 en Allemagne contre à peu près 800 chez nous), notre force est notre versatilité. Bien des styles sont originaires du plat pays, faisant pâlir d’envie le monde entier. Et Charleroi n’est pas en reste… Petit tour d’horizon de notre paysage brassicole.

Plus grand consommateurs de bière au monde, même devant nos comparses germaniques ou tchèques, il n’est pas exagéré de prétendre qu’il s’agit là de l’une de nos particularités les plus connues à l’étranger. On envie nos trappistes, nos gueuzes s’exportent pour des sommes folles… Pas de doute : la bière belge plaît tant chez nous qu’à l’étranger ! Mais de nouveaux acteurs viennent perturber cette machine bien rodée : les brasseries artisanales.


S’opposer aux industriels


ABinbev, Alken-Maes… Deux pôles économiques majeurs de notre pays, détenant une vaste partie de nos plaisirs houblonnés préférés, avec un travail de marketing et d’image approprié. Ces techniques agressives s’effectuent parfois au détriment de la qualité… un point que la bière artisanale cherche à éviter. Exit les bières faussement traditionnelles, les arômes de fruit ou les bières trop sucrées. Ici : on privilégie le naturel, on remet au goût du jour de vieilles recettes et on privilégie le goût authentique… Sans s’interdire d’être parfois très originaux dans la composition de breuvages prenant parfois des allures de desserts ou de potion magique (parions que vous n’avez jamais bu de quadruple vanille-orange vieillie en barrique de chêne !)


Une alternative récente


Apparue aux Etats-Unis il y a déjà plus de vingt ans, la bien-nommée « Craft Beer Revolution » s’est exporté au préalable au Royaume-Uni, une petite dizaine d’années plus tard. Il serait cependant réducteur de ne pas reconnaître le travail des différentes gueuzeries (Cantillon, 3 Fonteinen, Oud Beersel...), travaillant encore de manière traditionnelle. Ce bastion « craft » (artisanal en anglais) se cristallise néanmoins en vaste majorité sur Bruxelles et ses alentours. Si « La Source » et « l’Ermitage » viennent d’ouvrir leurs bars et rencontrent déjà un grand succès. Si Brussels Beer Project ou De la Senne représentent des valeurs sûres depuis plusieurs années, la scène carolo se veut balbutiante. Mais peut-être plus pour longtemps.


Manufacture et Pays Noir


Deux nouveaux acteurs se sont vite accaparés de l’étiquette de « brasserie artisanale » : La Manufacture Urbaine (ou LAMU) et la Brasserie du Pays Noir, toutes deux fortement ancrées dans le local. Si cela peut sembler évident au premier abord, la demande grandissante de ceux qu’on surnomme les « beer geeks » ne cesse de croître, en atteste les boutiques et bars spécialisés, proposant régulièrement des bières du monde entier à la carte ou en rayon. Les deux brasseries carolos ne prétendent pas encore à une telle expansion, mais leur rapprochement récent nous réserve peut-être d’excellentes surprises… Et bien que leurs bières soient encore relativement classiques (blonde, brune… à la belge !), celles-ci ont l’avantage d’être 100% artisanale. Quel plaisir de dîner devant les cuves de brassage de La Manufacture, ou de compléter une séance au Quai 10 par une « Blonde du Pays Noir » ! Mais n’oubliez pas que la bière, même si c’est bon, il faut en abuser avec modération…

Jeremy Kuprowski


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